إبادة جماعية Genocide اشنع الابادات الجماعية على مر التاريخ
إبادة جماعية
يطلق اسم الإبادة على سياسة القتل الجماعي المنظمة ـ عادةً ما تقوم
حكومات وليست أفرادًا ـ ضد مختلف الجماعات.
الفضاعات التي ارتكبت أثناء محاولات الإبادة
لطوائف وشعوب على أساس قومي أو عرقي أو ديني أو سياسي، صنفت كـجريمة دولية في اتفاقية وافقت الأمم المتحدة عليها
بالإجماع سنة 1948 ووضعت
موضع التنفيذ1951 بعد أن
صدقت عليها عشرون دولة.حتى الآن صدقت 133 دولة علي الاتفاقية بينها الاتحاد السوفيتي (1954) والولايات المتحدة (1988).
من الدول العربية صدقت المملكة العربية
السعودية و مصر و العراق والأردن و الكويت و ليبيا و المغرب و سوريا و تونس. ولم تصدق
50 دولة بينها قطر و الإمارات
المتحدة و عمان و موريتانيا و تشاد (انظر
أيضا جرائم الحرب).
في هذه الاتفاقية، بِمُوجِب المادة الثانية، تعني
الإبادة الجماعية أيا من الأفعال التالية، المرتكبة علي قصد التدمير الكلي أو
الجزئي لجماعة قومية أو اثنية أو عنصرية أو دينية، بصفتها هذه:
(أ)
قتل أعضاء من الجماعة،
(ب)
إلحاق أذى جسدي أو روحي خطير بأعضاء من الجماعة،
(ج)
إخضاع الجماعة، عمدا، لظروف معيشية يراد بها تدميرها المادي كليا أو جزئيا،
(د)
فرض تدابير تستهدف الحؤول دون إنجاب الأطفال داخل الجماعة،
(هـ)
نقل أطفال من الجماعة، عنوة، إلي جماعة أخرى.
كان التاريخ الإنساني مليئا بالمجازر التي ارتكبت
من قبل الدول على المستويين الداخلي ضد شعوبها والخارجي ضد الشعوب الأخرى. ورغم
كثرة مجازر الإبادة الجماعية الا انه لم يُشر الا إلى تلك التي حدثت في القرن
العشرين. بذل المجتمع الدولي محاولات لتطوير القانون الدولي وخاصة خلال القرنين
التاسع عشروالعشرين، وكان تركيزه على جرائم الحرب والجرائم ضد الإنسانية. لذلك ليس
مصطلح الإبادة مصطلحا وصفيا فحسب بل مصطلحا قانونيا اليوم. على هذا الأساس لا يعني
المصطلح مجازر ضد المدنيين بشكل عام بل الأفعال المرتكبة بقصد التدمير الكلي أو
الجزئي لجماعة. ولما كانت هذه الإبادة من الجرائم الدولية التي لا يسري عليها
التقادم، فمن باب أولى ان لا يسري على ذكرها التقادم أيضا.
كانت المحكمتان الدوليتان بسبب عمليات الإبادة في
رواندا والبوسنة أول التطبيق للاتفاقية عمليا. وفي 1998 حُكما مرتكبي الإبادة
الجماعية في رواندا لسجن لمدة الحياة وبينهما جان كمباندا الذي كان رئيس الوزراء
في بداية عملية الإبادة والذي اعترف بمسؤولته عن إبادة المدنيين التوتسيين.
عمليات الإبادة

ضحايا الإبادة الجماعية برواندا
أشهر عمليات الإبادة هو ما قام به النازيون،
أثناء الحرب العالمية الثانية، من قتل
لحوالي 11 مليون مدني، من بينهم يهود وسلافييون وشيوعيون ومثليون ومعاقون ومعارضون
سياسيون وغجر والعديد من الشعوب غير الألمانية.
حالات جريمة الإبادة وحالات أفعال مشتبهة بها في
القرن العشرين هي:
مجازر الأرمن
مجازر سيفو
مجزرة سميل
هولوكوست أو المحرقة اليهودية.
مذبحة سربرنيتشا
مجاعة هولودومور
مذبحة صبرا وشاتيلا
مذبحة حماة
عمليات الأنفال
الإبادة الجماعية في رواندا
عمليات التطهير العرقي
في بورندي
نزاع دارفور
شهد التاريخ الإنساني لعدة حالات من القتل
الجماعي، ولكن تدور المناقشة عن استخدام مصطلح الإبادة الجماعية حول قصد التدمير
الكلي أو الجزئي لجماعة لأن هذا القصد هو الجزء الأساسي في الإبادة الجماعية ولكنه
صعب التدليل. لذلك مصطلح الإبادة الجماعية والمنظمة غير مستخدم بمعناه القانوني
بنسبة لبعض الحالات من القتل الجماعي ويسبب استخدامه أو عدم استخدامه صراعا سياسيا
في بعض الحلات الأخرى، كما حصل للأكراد في العراق نفسه. ومن الحالات الغير متفق
عليها أيضاً:
إبادة الأمريكيين الأصليين (الهنود الحمر)
إبادة هيروشيما
عمليات الأنفال
مواضيع ذات صلة[عدل]
المحكمة الجنائية الدولية
دول صدقت على الإتفاقية
جرائم الحرب
جرائم ضد الإنسانية
لويس مورينو اوكامبو
Un génocide est l'extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d'un
groupe ou d'une partie d'un groupe en raison de ses origines ethniques, religieusesou sociales1.
Sommaire
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1 Origine et étymologie
2 Définitions et sanctions
2.1 Délit pénal
2.2 Définition plus large
2.2.1 En France
2.2.2 Au Portugal
2.2.3 Nouvelles démocraties d'Amérique du Sud
2.3 Contestations et débat sur la
définition
2.4 Génocides évoqués en rapport avec les
définitions de l'ONU
2.5 Autres reconnaissances
2.6 Tribunaux compétents
2.7 Tribunaux nationaux disposant d'une
« compétence universelle »
2.8 Cas particulier de la France
2.9 Tribunaux ad hoc
2.10 Cour pénale internationale
3 Massacres de masse dans l'histoire
3.1 Caractère génocidaire
3.2 Avant le XVIe siècle
3.3 XVIe siècle
3.4 XVIIIe siècle
3.5 XIXe siècle
3.6 XXe siècle
3.7 XXIe siècle
4 Usage familier
5 Notes et références
6 Annexes
6.1 Bibliographie
6.2 Articles connexes
7 Liens externes
7.1 Articles et compléments
7.2 Ressources audio-visuelles
Origine et étymologie[modifier | modifier le code]
Le terme génocide est un néologisme formé en 1944 par Raphael Lemkin, professeur de droit américain d'origine juive polonaise, à partir de la racine grecque genos, « naissance »,
« genre », « espèce », et du suffixe cide, qui vient du terme latin caedere, « tuer », « massacrer ». Le terme
est apparu pour la première fois dans son étude Axis Rule in
Occupied Europe en 1944 (le mot est introduit au chapitre IX intitulé « Génocide ») pour
tenter de définir les crimes perpétrés par les nazis à l'encontre des peuples juif,slaves et tzigane durant la Seconde
Guerre mondiale, ceux commis par le
gouvernement des Jeunes-Turcs de l'Empire ottoman à l'encontre des Arméniens pendant la Première
Guerre mondiale, et ceux dont furent
victimes les Assyriens en Irak en 19332. Définissant ce mot hybride dans une étude publiée par
la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale (Axis Rule in Occupied Europe)
comme le crime
contre l'humanité perpétré par les nazis contre les peuples juif et tzigane durant la Seconde
Guerre mondiale, il écrit : « De
nouveaux concepts nécessitent de nouveaux mots. Par génocide, nous entendons la
destruction d'une nation ou d'un groupe
ethnique. »
En 1933, alors que le Holodomor est en cours, mais qu'il reste bien occulté3, Lemkin est troublé par le massacre des
Assyriens chrétiens et
particulièrement par ses souvenirs dumassacre
systématique des Arméniens par l'Empire ottoman pendant la Première
Guerre mondiale4. En tant que juriste international, il étudie des propositions pour empêcher
et prévenir de tels crimes. Malgré le rejet de sa proposition par le conseil de
la Société
des Nations à Madrid, Lemkin continue ses recherches jusqu'en 1944. D'après Samantha Power, Lemkin a appuyé sa réflexion sur le procès de
l'Arménien Soghomon
Tehlirian, meurtrier en 1921 à Berlin du ministre de l'Intérieur turc Talaat Pacha, principal organisateur du génocide
arménien5.
Dans l'esprit des génocidaires racistes, l'extermination
est fondée sur l'idée de différenciation entre leur propre population qu'ils
considèrent comme « supérieure » et/ou « élue »,
et les autres qu'ils considèrent comme « inférieures » et/ou
« indésirables », et que l'on appartient « par
naissance » à telle ou telle population. En revanche, dans les
génocides à motivation ou prétexte économique et social ou idéologique (dont religieux), les victimes ne sont pas visées comme personnes ou
comme membres d'un groupe ethnique, mais en raison de leurs positions sociales
antérieures ou comme vecteurs supposés de leurs idées6.
Selon le Dictionnaire historique de la langue française d'Alain Rey, le mot se fait jour en français en même temps qu'il
apparaît en anglais. D'abord employé à propos des nazis et de leur « Solution finale » du « problème juif », il se dit de la
destruction méthodique ou de la tentative de destruction d'un groupe ethnique,
et par extension, vers 1970, de l'extermination d'un groupe en peu de temps.
Définitions et sanctions[modifier | modifier le code]
Même si le statut juridique des nombreux faits historiques ayant entraîné des mortalités de masse, est sujet à discussions parmi les historiens et
les juristes (les recherches et l'ouverture d'archives ne cessant d'apporter
des éléments nouveaux, surtout depuis la mondialisation des moyens de communication), ces faits sont néanmoins
perçus comme des « génocides historiques » par les descendants des
survivants ou par les groupes qui s'en revendiquent culturellement : il
faut donc distinguer le « génocide juridique » reconnu comme tel par
les historiens et les juristes, qui ne comprend qu'un nombre limité de
mortalités de masse, du « génocide perçu comme tel » par l'opinion
publique de tel ou tel pays ou groupe culturel, de définition beaucoup plus
large7. Le statut juridique des différentes mortalités de masse
historiques est un enjeu identitaire et politique qui, dans un contexte polémique, peut parfois dégénérer en « concurrence
mémorielle »8.
Délit pénal[modifier | modifier le code]


Camp de concentration deBuchenwald, 24 avril 1945.
L'ONU, en même temps qu'elle définissait la charte universelle
des droits de l'homme, a décidé de mettre en place une organisation visant à
empêcher pour l'avenir l'occurrence de génocide en espérant que le risque de
sanction internationale réfrénerait les ardeurs. L'article 2de
la Convention pour la prévention et la
répression du crime de génocide9 adoptée par l'assemblée générale des Nations unies, le9 décembre 1948, affirme :
« Dans la présente Convention, le génocide s'entend
de l'un quelconque des actes ci-après commis dans l'intention de détruire, en
tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme
tel :
Meurtre de membres du groupe ;
Atteinte grave à l'intégrité physique ou
mentale de membres du groupe ;
Soumission intentionnelle du groupe à des
conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou
partielle ;
Mesures visant à entraver les naissances au
sein du groupe ;
Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre
groupe. »
Cette définition a été reprise dans l'article
610 du Statut de Rome le 17 juillet 1998, l'acte fondateur de la Cour
pénale internationale11. Elle précise qu'il s'agit d'un crime se
distinguant par12
l'intention d'extermination totale ou
partielle d'une population13 ;
la mise en œuvre systématique de cette
volonté.
La législation des États-Unis reprend cette définition
sans modification (US Code, titre 18, paragraphe 1091).
Une précédente définition du génocide, adoptée lors de la
première assemblée générale de l'ONU le
11 décembre 1946, intégrait la destruction d'un groupe politique, à côté des
groupes raciaux, religieux et autres. En 1948, le groupe politique disparait de
la définition onusienne : selon Bernard Bruneteau, professeur d'histoire contemporaine, c'est l'URSS, représentée par le procureur Vychinsky qui a fait retirer la référence au politique en raison de
ce qu'elle pouvait se reprocher14.
Définition plus large[modifier | modifier le code]
Des critères plus larges existent dans diverses
législations.
En France[modifier | modifier le code]
En matière de crimes de masse contre les populations
civiles, le Code
pénal français entré en vigueur
en 1994 distingue un chapitre : les crimes
contre l'humanité, lui-même divisé en deux
sous-chapitres 1/le génocide, 2/autres crimes contre l'humanité (déportation,
réduction en esclavage, pratique massive et systématique d'exécutions
sommaires, enlèvements de personnes suivis de leur disparition, torture ou
actes inhumains). Le génocide (art. 211-1 du Code pénal) est caractérisé par
l'accomplissement d'un ou de plusieurs actes que le texte énumère :
atteinte volontaire à la vie, atteinte grave à l'intégrité physique ou
psychique, soumission à des conditions d'existence de nature à entraîner la
destruction totale ou partielle du groupe, mesures visant à entraver les
naissances, transfert forcé d'enfants. Cette énumération est reprise de celle
figurant à l'article 2 de la Convention de 1948.
Une seconde caractéristique propre au génocide réside
dans les objectifs du plan concerté que de tels actes exécutent. Ce plan doit
tendre à la destruction totale ou partielle d'un groupe humain. Il ne s'agit
donc pas d'un plan de persécutions, mais d'un plan d'extermination dirigé
contre les membres du groupe.
La nature du groupe-victime constitue une troisième
caractéristique de l'incrimination. Il peut s'agir d'un groupe « national,
ethnique, racial ou religieux » ou d'un groupe « déterminé à partir
de tout autre critère arbitraire ». L'article 211-1 du Code pénal français
adopte une formulation plus restrictive que celle retenue par l'article 2 de la
Convention de 1948 et ne se contente pas d'énumérer limitativement les groupes
susceptibles d'être victimes d'un génocide. En effet à la différence de la
convention de l'ONU de 1948, le code pénal français pose comme pré-requis
l'existence d'un plan concerté.
Le législateur français a défini le génocide sur la base
de données objectives et a écarté toute référence à l'idéologie ayant inspiré
les auteurs du génocide. L'exigence d'un plan concerté d'extermination établit
le caractère prémédité du crime15.
Au Portugal[modifier | modifier le code]
La législation du Portugal inclut également les
tentatives de destruction de « groupements politiques » ou de
« groupes sociaux ».[réf. nécessaire]
Nouvelles démocraties d'Amérique du Sud[modifier | modifier le code]
Plusieurs pays d'Amérique du Sud, ayant connu une
dictature dans les années 1970 ou 1980, ont inclus dans leur législation ou
leur jurisprudence, les tentatives de destruction de « groupements
politiques » ou de « groupes sociaux ». C'est le cas de la
législation au Pérou et au Costa Rica[réf. nécessaire].
La qualification de génocide est utilisée, en Amérique du
Sud, pour juger des responsables des anciennes dictatures, notamment des tortionnaires. C'est le cas pour les policiers des régimes de Pinochet (Chili), de Videla (Argentine), qui ont tenté d'éliminer radicalement les activistes
de gauche, sur le critère de leurs opinions politiques16, et pour l'ancien dictateur guatémaltèque Efraín
Ríos Montt et son responsable du
renseignement militaire, José Mauricio Rodríguez Sanchez17. À ce jour (juin 2013) le génocide n'est toujours pas reconnu dans
ce cas précis.[réf. nécessaire].
Contestations et débat sur la définition[modifier | modifier le code]
L'élargissement de la définition du génocide suscite des
réticences par crainte de banaliser le terme. Cela a
pour conséquence d'en exclure :
des mortalités de masse dues à l'organisation
économique et politique d'un monde dominé par les grandes puissances
financières, agro-alimentaires et industrielles18 ;
des massacres de masse comme, par exemple les
crimes de régimes se réclamant du marxisme (de Staline, de Mao, de Pol Pot ou de Mengistu), ou inversement de l'anticommunisme (Suharto…), qui ont été commis sur des critères politiques,
professionnels et sociaux19 ;
… bien que pour ce type de mortalité de masse, le nombre
de victimes pourrait dépasser celui des victimes des génocides reconnus, ou
encore celui des victimes collatérales d'invasion ou de crimes contre
l'humanité (disparition de peuples migrants, traite des Noirs)20.
D'autres historiens pensent que cette discrimination
négative banalise encore davantage les massacres de
masse, que ne le ferait un élargissement officiel de la définition. Le débat en
cours entre historiens a débordé dans le champ médiatique et politique, avec
parfois des excès et des dérives21.
Mais le débat purement méthodologique est biaisé pour ceux des massacres de masse, qui ont été
commis au nom de croyances, de convictions ou d'États qui existent toujours actuellement, car dans
ce cas, la qualification de génocide (revendiquée par les survivants des
groupes-victimes) est contestée par les membres ou les ressortissants
d'ethnies, confessions, partis politiques ou États tenus pour responsables, ou
encore par divers historiens soutenant les points de vue de ces groupes jugés
responsables. Cinq exemples :
pour les évènements survenus en Anatolie et sur le haut-plateau
arménien pendant et après la Première
Guerre mondiale, le qualificatif de génocide grec pontique22,23,24, utilisé par les Grecs, est contesté par la Turquie et n'est pas reconnu par l'ONU. On emploie
alors les expressions Tragédie
Pontique25, l'Extermination Pontique26, Atrocités
commises par les Turcs dans le Pont et l'Asie Mineure27, ou encore de persécutions ou de massacres28,29,30. On retrouve les mêmes controverses à propos du génocide
arménien, reconnu par
l'Union
européenne, mais non par
l'ONU.
En 1984, la Commission Internationale
d'enquête sur la famine de 1932-1933 constituée par Congrès mondial ukrainien31 qualifia de génocide la famine qui eut lieu en
1932-1933 en Ukraine, faisant 2,6 à 5 millions de morts, et maintenant plus connue
sous le nom de Holodomor. Le Parlement ukrainien a également qualifié cette
famine de génocide le 2 novembre 200632, jugement reconnu par 16 États. Ce qualificatif ne fait cependant pas
l'unanimité, notamment parmi les historiens, qui débattent encore aujourd'hui
du caractère artificiel et punitif de cet épisode tragique. L'ONU ne reconnaît pas le Holodomor comme un génocide, ainsi que le parlement
européen qui reconnaît cependant un caractère artificiel à cette famine.
la Shoah, plan d'extermination nazi pour les Juifs d'Europe, est reconnue par l'ONU mais contestée par des négationnistes comme Robert Faurisson, Roger Garaudy33, Serge Thion34 ou le président iranien Mahmoud
Ahmadinejad35.
les crimes de l'armée impériale du Japon en Chine, qualifiés de génocides par Pékin, sont
également contestés au Japon même par des historiens tels Akira Fujiwara36 et hors du Japon par divers commentateurs
comme le coréen Ji Man-Won37.
les crimes des guerres
de dislocation de l'ex-Yougoslavie où l'on trouve des versions divergentes selon
le point de vue, avec des chiffres très différents et des tentatives, par
chaque belligérant, de démontrer et de faire juridiquement reconnaître le
caractère génocidaire des agressions qu'il a subies, tout en déniant ce même
caractère à ses propres actions38.
Pour les historiens Norman Manea et Nicolas Trifon, on assiste à ce qu'ils appellent « l'engrenage de
la concurrence
mémorielle »39.
Génocides évoqués en rapport avec les définitions de l'ONU[modifier | modifier le code]


Cadavres d'Arméniens. Photo prise par H. Morgenthau.


Rwanda victimes du génocide de 1994.


Rwanda Murambi victimes momifiées du génocide de 1994.
L'ONU n'a pas vocation de « reconnaître » des
génocides, en particulier pour des évènements antérieurs à sa constitution,
mais à faire poursuivre ceux qui viendraient à survenir soit par des
juridictions spéciales soit par la CPI, en fonction des définitions votées en 1948.
Il n'y a pas eu de séance de l'ONU "reconnaissant" tel ou tel
génocide.
En revanche plusieurs massacres de masse ont été évoqués
comme génocide dans le cadre des travaux des instances internationales
dépendant de l'ONU ou de juridictions
nationales se rapportant directement aux textes de l'ONU :
Le génocide des Juifs, commis par les nazis en Allemagne, en Pologne, en Union
soviétique et en France (en Alsace au Struthof), a imposé le terme de génocide lors du procès
de Nuremberg organisée par le Royaume-Uni, la France, l'URSS et les États-Unis en 1945, en même temps que l'on créait l'ONU. Le jugement conduira à
la définition internationale du génocide et à la création de la Cour
pénale internationale. Contrairement à une
croyance fréquente l'inculpation de génocide, crime non défini à l'époque, ne
figure ni dans le réquisitoire ni dans le jugement du tribunal
de Nuremberg. Les condamnations ont
été prononcées sur les chefs d'inculpation suivants : Crimes contre la
paix, préparation de guerre d'agression, crimes de guerre, conspiration contre l'humanité.
Le génocide
arménien, commis par l'Empire ottoman. Le caractère génocidaire des massacres du peuple
arménien en 1915-1916 a été cité dans un rapport de l'ONU sur la question de la prévention et de
la répression du crime de génocide établi par la Commission des droits de
l'homme – Sous-Commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de
la protection des minorités – lors de la 38e session du Conseil économique et
social de l'ONU40. Le rapport Whitaker, du nom de son rapporteur Benjamin Whitaker, a fait
l'objet d'une résolution par la Commission des droits de l'homme de l'ONU le 29 août 198541 qui a pris note du rapport et ne l'a pas transmis à la
Commission des droits de l'homme. Cette décision n'offre donc qu'une
reconnaissance indirecte, les différents cas historiques cités dans le rapport
Whitaker42 ayant pour but de servir d'exemples pour justifier la
création de la Cour
pénale internationale confirmant la suggestion
faite en ce sens précédemment dans le Rapport de Nicomède Ruhashyankiko43.
Le vote ne peut être considéré comme un acte juridique
positif de l'ONU sur le cas arménien ni d'ailleurs sur les autres cas évoqués
(le massacre des Herreros de 1904, le pogrom ukrainien de 1919, le massacre des
indiens Ache au Paraguay, la tuerie des baha'is en Iran) qui n'ont pas eu de suites judiciaires. Mais il
range ce crime de masse parmi les exemples des crimes collectifs qu'il faut
sanctionner à l'avenir et qui justifient la constitution d'un tribunal
international poursuivant le crime de génocide.
Le génocide
des Tutsis au Rwanda, commis par les milices hutues extrémistes créées par le régime Habyarimana, a été reconnu par l'ONU, dans le rapport de sa
Commission des droits de l'homme le 28 juin 1994, puis lors de la création du Tribunal pénal international pour le Rwanda (résolution 955 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 8 novembre 199444. Cette résolution confirme larésolution
93545 de la même année).
Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a qualifié de génocide le massacre
de Srebrenica — massacre de 6 50046 à8 000 hommes bosniaques commis par des Serbes de Bosnie en juillet 1995 pendant la Guerre de Bosnie-Herzégovine. Cette qualification a été prononcée lors du jugement de Radislav Krstić, le 2 août 200147 (décision confirmée lors du passage en appel de la même
affaire le19 avril 2004). Cette qualification a été confirmée également par la CIJ, qui a cependant jugé que
la Serbie en tant qu'État n'en était pas le responsable.
Le 23 décembre 2005, l'homme d'affaires hollandais Van
Anraat voit commencer son procès devant le Tribunal du district de La Haye sous
l'accusation de crime de guerre et de génocide lié au gazage de populations
kurdes en Irak. L'accusation de génocide est devenue recevable au titre de la
"compétence universelle" reconnue par l'ONU. Van Anraat est reconnu
coupable de complicité de crime de guerre et condamné à 15 ans de prison. La
Cour ne le condamne pas pour génocide car elle estime que Van Anraat ne pouvait
pas connaître les « intentions génocidaires » du régime. Elle affirme
cependant que le gazage des Kurdes constitue bien un crime de génocide. Avec ce
jugement, le gazage des Kurdes est pour la première fois qualifié de génocide
par un tribunal48.
L'instruction des crimes commis au Cambodge par le
tribunal ad hoc créé par l'ONU (chambres extraordinaires au sein des
tribunaux cambodgiens) a vu apparaître
l'incrimination de génocide à l'encontre de Khieu Samphân, ancien chef de l'État du « Kampuchea
démocratique », portant notamment
sur la destruction des minorités ethniques (Chams, ...) dans l'esprit de « purification » propre
à l'idéologie de ce mouvement. Contraints par la définition de 1948, qui a fait
disparaître de la définition initiale du génocide la notion de
« classe » sociale, les procureurs n'ont pu retenir cette
qualification pour l'essentiel des massacres de la population Khmère, se
contentant de l'incrimination comme Crimes contre l'humanité. Mais le terme de
génocide est couramment employé de par le monde pour qualifier ces massacres de
masse qui ont vu la disparition de 1 700 000 personnes, près du quart
de la population du pays.
La cour d'appel de Kiev a retenu le caractère de génocide
d'Holodomor, les grands massacres notamment par famine perpétrés
entre 1931 et 1933 par l'Union soviétique en Ukraine en se référant
explicitement aux définitions de l'ONU, mais ici encore il ne s'agit que d'un
rattachement indirect aux travaux de l'ONU, le terme de génocide étant reconnu
par certains états et refusé par d'autres, notamment la Russie. Le gouvernement
« Orange » d'Ukraine cherchera mais en vain à faire reconnaître
Holodomor comme génocide à l'ONU, l'ONU refusant d'évoquer directement des
crimes antérieurs à sa création.
Omar el-Béchir, le président soudanais, est depuis mars
2009 sous le coup d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité au Darfour,
inculpation qui a été complétée en juillet 2010 d'un chef de génocide. Le
conflit du Darfour aurait fait 300 000 morts selon l'ONU, 10 000
selon Khartoum49,50,51,52. Les magistrats de la Chambre préliminaire 1 de la Cour
pénale internationale (CPI) ont validé la requête du procureur Luis
Moreno-Ocampo qui leur demandait d'inculper le président soudanais Omar
El-Béchir de génocide en considérant qu'il y a « des motifs raisonnables
de croire en sa responsabilité pénale pour trois chefs de génocide à l'encontre
des groupes ethniques des Four, Masalit et Zaghawa : génocide par meurtre,
génocide par atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale, et génocide par
soumission intentionnelle de chaque groupe ciblé à des conditions d'existence
devant entraîner sa destruction physique ».
Autres reconnaissances[modifier | modifier le code]
Le 26 février 2004, le Parlement
européen a qualifié de génocide la déportation
du peuple tchétchène en 1944 ordonnée par Joseph Staline53.
Depuis 2004, la Roumanie reconnaît le génocide de deux millions de personnes par
les gouvernements communistes roumains dans la période 1946-1989 : c'est le seul cas de reconnaissance officielle
d'un génocide sur critères exclusivement politiques et sociaux (même le Goulag et le Laogaï ne sont pas reconnus comme relevant de génocides)54.
Tribunaux compétents[modifier | modifier le code]
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, quand des
tribunaux ont commencé à juger les crimes collectifs (crimes contre l'humanité,
crimes de guerre, crimes contre la paix), le concept de génocide n'était pas
encore juridiquement défini. Le terme sera employé pendant les débats du
tribunal de Nuremberg et connaîtra une reconnaissance mondiale au fur et à
mesure que les conditions de l'extermination des juifs par les Nazis y seront
révélées. La sanction des génocides sera d'abord le fait de tribunaux ad hoc puis l'ONU reconnaîtra la
« compétence universelle » des tribunaux nationaux à poursuivre tout
acte de génocide où qu'il ait eu lieu, tout en créant une instance
internationale spécialisée, laCour
pénale internationale.
Genocide is the systematic
destruction of all or part of a racial, ethnic, religious or
national group.[1] What constitutes enough of a
"part" to qualify as genocide has been subject to much debate by
legal scholars.[2][3] While a precise definition varies among genocide scholars, a
legal definition is found in the 1948 United Nations Convention
on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide (CPPCG). Article 2 of this convention
defines genocide as "any of the following acts committed with intent to
destroy, in whole or in part, a national, ethnical, racial or religious group,
as such: killing members of the group; causing serious bodily or mental harm to
members of the group; deliberately inflicting on the group conditions of life,
calculated to bring about its physical destruction in whole or in part;
imposing measures intended to prevent births within the group; [and] forcibly
transferring children of the group to another group."[4]
Raphael Lemkin, in his work Axis Rule in Occupied Europe (1944), coined the term "genocide"
by combining Greek genos (γένος), "race, people" and
Latin cīdere"to
kill".[5]
Lemkin defined genocide as follows: "Generally
speaking, genocide does not necessarily mean the immediate destruction of a
nation, except when accomplished by mass killings of all members of a nation.
It is intended rather to signify a coordinated plan of different actions aiming
at the destruction of essential foundations of the life of national groups,
with the aim of annihilating the groups themselves. The objectives of such a
plan would be the disintegration of the political and social institutions, of
culture, language, national feelings, religion, and the economic existence of
national groups, and the destruction of the personal security, liberty, health,
dignity, and even the lives of the individuals belonging to such groups."
The preamble to the CPPCG states that instances of genocide have taken place
throughout history,[4] but it was not until Raphael Lemkin
coined the term and the prosecution of perpetrators of the
Holocaust at the Nuremberg
trials that the United
Nations agreed to the CPPCG which defined the crime of genocide under
international law.
During a video interview with Raphael Lemkin, the
interviewer asked him about how he came to be interested in this genocide. He
replied; "I became interested in genocide because it happened so many
times. It
happened to the Armenians, then after the Armenians, Hitler took action."[6][7]
Lemkin was also a close relative of genocide victims; he
lost 49 of his relatives to the Holocaust.
However, his work on defining genocide as a crime dates back to 1933, and it
was prompted by theSimele massacre in
Iraq.[8]
There was a gap of more than forty years between the
CPPCG coming into force and the first prosecution under the provisions of the
treaty. To date all international prosecutions of genocide, theRwandan
Genocide and the Srebrenica Genocide, have been by ad hoc international tribunals.[9] The International Criminal Court came into existence in 2002 and it has
the authority to try people from the states that have signed the treaty, but to
date it has not tried anyone.
Since the CPPCG came into effect in January 1951 about 80
member states of the United Nations have passed legislation that incorporates
the provisions of the CPPCG into their domestic law, and some perpetrators of
genocide have been found guilty under such municipal laws, such as Nikola
Jorgic, who was found guilty of genocide in Bosnia by a German court (Jorgic
v. Germany).
Critics of the CPPCG point to the narrow definition of
the groups that are protected under the treaty, particularly the lack of
protection for political groups for what has been termed politicide (politicide is included as genocide
under some municipal jurisdictions).[10] One of the problems was that until
there was a body of case law from prosecutions, the precise definition of what
the treaty meant had not been tested in court, for example, what precisely does
the term "in part" mean? As more perpetrators are tried
under international tribunals and municipal court cases, a body of legal
arguments and legal interpretations are helping to address these issues.
The exclusion of political groups and politically
motivated violence from the international definition of genocide is
particularly controversial. The reason for this exclusion is because a number
of UN member nations insisted on it when the Genocide Convention was being
drafted in 1948. They argued that political groups are too vaguely defined, as
well as temporary and unstable. They further held that international law should
not seek to regulate or limit political conflicts, since that would give the UN
too much power to interfere in the internal affairs of sovereign nations.[11] In the years since then, critics have
argued that the exclusion of political groups from the definition, as well as
the lack of a specific reference to the destruction of a social group through
the forcible removal of a population, was designed to protect the Soviet
Union and the Western Allies from possible accusations of genocide
in the wake of World War II.[12][13][14]
Another criticism of the CPPCG is that when its
provisions have been invoked by the United Nations Security Council,
they have only been invoked to punish those who have already committed genocide
and have left a paper trail. It was this criticism that led to the adoption of UN Security Council Resolution 1674 by the United Nations Security Council on 28 April 2006 which commits the
Council to action to protect civilians in armed conflict and to protect
populations from genocide, war crimes, ethnic
cleansing and crimes against humanity. To supplement this
proactive stance, the international community at the UN adopted the Responsibility to Protect at the 2005
World Summit, which states that governments and states have the primary
responsibility of preventing and deterring these four high crimes from
impacting their own populations. Should the government of any country
manifestly fail in this responsibility, the UN has resolved to act collectively
to stop the immediate manifestations of these crimes.[15]
Genocide scholars such as Gregory
Stanton have postulated that
conditions and acts that often occur before, during, and after genocide—such as dehumanization of victim groups, strong organization
of genocidal groups, and denial of genocide by its perpetrators—can be
identified and actions taken to stop genocides before they happen. Critics of
this approach such as Dirk Mosesassert that this is
unrealistic and that, for example, "Darfur will end when it suits the great
powers that have a stake in
the region".
Others, notably Adams’ “Genocides Roots in the
Overpopulation Cycle,”[16] holds that genocide occurs as
unsustainable civilizations decline, suffering shocks that accompany economic
earthquakes. “Hungry, frightened, scared masses demand survival and
reassurance. Opportunistic leaders may now benefit by sacrificing 'others,
outsiders' for the sake of supporters in leaders’ quests for power and
influence.”[17] Once overwhelming pains precondition
our human overpopulation-violent psychology, genocidal explosions await what
Adams called the “holocaustic spark.”[18]
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